Dean était plongé dans la lecture du projet de marché commun lorsque son conseiller se présenta à la porte de son bureau.
- Monsieur Horton, vous devriez allumer la télévision... sur TV7 !
- Plus tard, je suis occupé.
- Madame Harmann vous soutient ! C'est une bonne nouvelle !!!
Dean l'observa longuement et répondit, imperturbable :
- C'est réjouissant, oui. Profitez-en, car vous entendrez davantage les plaintes que les compliments dans les mois qui vont venir.
- Vous croyez ?
- C'est évident. Plus le pouvoir est fort, plus il est exposé, critiqué et acculé. Ne croyez pas que Mary va apaiser les grognements de son parti ou des détracteurs de l'Empire. Elle ne fait plus de politique, elle est libre de dire ce qu'elle pense. La politique, vous le savez, c'est l'art de manipuler les autres pour s'asseoir dans un fauteuil.
- Mais vous êtes politique...
- Non. Je suis militaire, leurs combats de coqs ne m'intéressent pas. Il n'y a que la Nation qui compte, l'intérêt supérieur de notre pays. Laissons les débats interminables à ceux qui n'ont que ça à faire. Puisque vous évoquez TV7, vous veillerez à ce que la salle de presse soit indiquée par des panneaux désormais. Essaie de travailler le design de façon à ce que cet endroit reste un Palais et non une autoroute. Soignez les couleurs et la forme. Peut-être qu'ainsi, j'oublierais que je vous paie à regarder la télévision dans votre bureau.
Il le fusilla du regard et le conseiller hocha la tête en sortant, soudain nerveux. Horton se replongea dans la lecture, glacial.