Mercure Gallant (Journal Avarois)

LE MERCURE GALANT

* Guerre de la Ligue d’Ausembourg *

Edmond de La Roche-Jacquelin détaille la prise de la ville stratégique de Villestreux par les régiments sous le commandement du Général de Brézio, régiments appelés abusivement Seconde Armée dans les milieux bourgeois. Le rédacteur souligne le travail remarquable des 5ème et 11ème bataillons d’artillerie, seuls responsables de l’abattement des murs, et décrit longuement de manière fortement exagérée les conditions de vie " scandaleuses " des habitants occupés alors que plus des trois quarts se sont enfuis dès les débuts du conflit. Fidèle à lui-même, il ne rate pas non plus une opportunité pour ridiculiser les forces du bey Targua Zhan, des " animaux méchants nauséabonds " se vautrant dans la paresse et " parfaitement ridicules dans leurs culotes bouffantes imbibées de fange ".
Cloîtré à Puyravault avec le reste des turcoses de Nouvelle-Alexandrie, le bey ne peut – toujours selon le journaliste – que compter sur un miracle venant du Maisne et de l’Anjou. " Le Duc obèse du Piemont a, quant à lui, fui sur sa litière portée par deux mules essoufflées " conclut-il.

* Tueries Zorthodoxes *

Sont décrites avec un effroi manifeste les tueries systématiques de zorthodoxes accomplies lors du recul progressif des turcoses. Ce culte vivement combattu par la foi halawite de l’occupant est tombé à son plus bas niveau depuis son adoption par une partie de la noblesse régnante. Le courage de plusieurs familles et clercs syistes cachant les persécutés est longuement loué. En se basant sur des témoignages de pêcheurs, le papier estime que plusieurs centaines de zorthodes sont parvenus à prendre la fuite en direction du Zollernberg sur des embarcations de fortune.

* Conférence de Talamanca *

L’article, visiblement censuré au dernier moment, ne comporte que quelques informations austères sur la conférence. Le rôle de la délégation avaroise et krasslandaise est jugé " fondamental ".
A la fin, on trouve la petite caricature habituelle. Elle montre les représentants de républiques présentes, aux têtes de gorets émaciées, attablés autour du banquet de clôture et s’empiffrant des victuailles préparées. " Je bovrrois [sic] cette vulgaire bedaine, la pleibe me gouvernant ne savroit en faire avtant ! " disent-il de concert.